Construction d’un dobson 200 à F/6

Partir en vacances et en famille avec un télescope n’est pas toujours simple, c’est pourquoi j’ai fait le choix de me construire un petit dobson 200 à f/6. Voici une petite description en image de l’instrument :

Démonté, le télescope est une boîte de 36 x 34 cm en CP de 15 mm. La cage du secondaire se positionne au-dessus du primaire. Les tourillons se logent sous le primaire.

Les mouvements sont à friction sur les deux axes : roulements à billes pour l’azimut et patins en téflon pour la hauteur.

La cage du secondaire dispose d’un porte oculaire à cabestan en 50.8mm équipé d’une bague de réduction 31.75mm amovible. Le chercheur est un pointeur Orion EZ Finder II, remarquable par sa légèreté. Le serrurier est assuré par des tiges d’aluminium en U. Le barillet est un Orion Optics.

Les optiques sont d’origine taiwanaises, achetées chez Telescope Service. Sans être exceptionnelle, la qualité optique est plutôt bonne.

Une chaussette pour un télescope…

PC, caméra IP, switch… génèrent de la lumière dans l’observatoire ! Protéger le T400 des lumières parasites devenait indispensable. 2m2 de toile cirée, achetée chez Mondial Tissus, ont fait l’affaire. Cette toile présente plusieurs avantages :

  • son intérieur est constitué d’un Jersey noir mat qui rigidifie l’ensemble de la chaussette du télescope.
  • l’extérieur est recouvert d’une toile plastifiée noire brillante. Le tout est légèrement élastique et résiste à la couture d’une bande Velcro.
  • enfin dernier avantage, son prix défie toute concurrence… 10€ (au 05/2009).

Le Jersey absorbe efficacement la lumière parasite et la bande Velcro facilite l’accès au tube serrurier et au réglage des optiques.

Réalisation d’un All Sky Monitor

Pour assurer une bonne surveillance du ciel, couplée à un détecteur de nuages, j’ai décidé de mettre en place une caméra All Sky à l’Observatoire de la Vignotte.

Pour ce faire, j’ai utilisé un appareil Canon 300D et un fisheye Peleng 8mm ouvert à f/3.5. Dans les faits, le Peleng est utilisé à f/5.6 afin d’obtenir un meilleur piqué d’étoiles malgré une perte de luminosité d’environ 2x.

Le logiciel Freeware EOS Utility est utilisé pour la gestion du reflex numérique. Il permet de réaliser des poses jusqu’à 30 secondes et de piloter l’APN à distance avec le câble USB de l’appareil. (Pour des poses supérieures à 30 secondes, j’utilise le logiciel DSLR focus et un câble supplémentaire port parallèle). Autre avantage, dans le cadre d’une utilisation de l’observatoire en automatique ou en remote, le 300D reste entièrement paramétrable et permet par exemple le réglage du gain en présence de la Lune.

L’ensemble est fixé sur un simple pied photo dans l’observatoire. En conséquence, le All Sky Monitor n’est disponible que si le toit de l’observatoire est ouvert. L’appareil est placé dans un sac isolé avec un « isolant mince » composé d’une feuille d’aluminium et de laine synthétique pour limiter les transferts thermiques.

Ce All Sky Monitor a toutefois un coût : environ 200 euros pour l’objectif et autant pour le 300D. (Prix d’occasion constatés au 01/2009). A cela, il faut ajouter un adaptateur secteur ACK-E2 pour Canon EOS, (ou le réaliser soi-même, voir les liens ci-dessous), en effet la charge de la batterie ne permettant pas de tenir une nuit entière.

Bilan, la fiabilité est excellente et procure de bons résultats. Pour voir une petite vidéo de la mise en application du All Sky Monitor :

Liens complémentaires :

http://france.allsky.camera.free.fr/ : Station All Sky Camera de Cérilly. De très bonnes explications de fabrication d’une station all sky avec une caméra video.

http://www.cloudbait.com/science/meteors.html : Application de la recherche de météores à l’observatoire de Cloudbait.

http://www.alcor-system.com/fr/AllSkyCamera/index.html : Réalisation d’un all sky et tests de différents fisheye par Cyril Cavadore.

http://www.astrosurf.com/buil/fisheye/test.htm : Excellent test du Peleng avec un EOS 5D par C. Buil.

http://steph.ubaud.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=198 : Réalisation d’une alimentation externe pour Canon EOS.

Installation d’une CCD et d’un correcteur au foyer primaire d’un T400

En ce début d’année, plusieurs modifications importantes ont été apportées sur le T400 Valmeca : installation du CCD directement au foyer primaire et utilisation d’un correcteur réducteur astrooptik 0,73. L’idée d’adapter directement la caméra au niveau de l’araignée permet de s’affranchir du miroir secondaire et facilite les réglages optiques. L’installation d’un crayford JMI et d’un robofocus a nécéssité l’usinage de quelques pièces.

Voici la photo du montage avec le câblage pour le robofocus et une DB15 pour la gestion d’une tourelle porte-filtres :

L’obstruction reste mesurée, même avec la ST10. Elle passe de 25,5% à 31,75%. L’araignée semble bien supporter le poids de l’association CCD – Correcteur – Focuser. Il n’y a pas de contrainte de torsion notable.

Avec le correcteur réducteur 0,73 de 2 pouces d’Astrooptik (Philipp Keller), la focale du T400 tombe à 1060 et le rapport F/d à 2,7. La correction du champ est de 20 mm, ce qui est idéal pour une ST10 XME. Pour ce donner une idée du spot-diagramme, consultez le site d’Astrooptik.

L’utilisation du correcteur réducteur déplace le plan focal de 17.3 cm en intrafocal et engendre un vignettage avec la tourelle porte filtres Sbig pour les optiques ouvertes. Typiquement, le T400 étant ouvert à 3.53, le vignettage est le suivant avec la CFW8 :

Une solution à envisager est d’utiliser une tourelle en 2″.

Voici la première image du champ de NGC4254 avec le réducteur (120s sans flat) :

La collimation est à parfaire !!!

Test d’un Orion Optics UK 300 f/4

J’ai disposé d’un newton 300 d’Orion Optics UK ouvert à F/D = 4. J’ai donc pu en faire un petit test. Sans CCD, il pèse 16 kg avec colliers, robofocus et chercheur 8×50.

Le miroir primaire est à lambda sur 6 et dispose d’un traitement hilux. Il est maintenu par un barillet à 3 points. Une petite évaluation à l’aide du logiciel PLOP montre qu’un barillet 6 points ferait mieux l’affaire. Il est à noter qu’il faut modifier la position du primaire pour obtenir la focalisation avec une CCD.

Voici l’interférogramme Zygo du primaire de 300 :

Voici la déformation du primaire induite par le barillet 3 points. (Déformation obtenue avec le logiciel PLOP). Un barillet 6 points serait plus approprié.

Le secondaire de 90mm, provenant de chez Astrotélescope, est maintenu par une araignée à 4 branches parfaitement rigides. Voici l’interférogramme Zygo du secondaire de 90 :

Le crayford est de bonne tenue, sans plus. Il est à la limite de la charge pour la ST10 + CFW8 + correcteur.

En attendant le changement du crayford et un correcteur de qualité, j’ai fait les premiers tests à l’aide d’un correcteur Baader MPCC. Il apparaît que la meilleure position est à 56mm du capteur CCD, ce qui est la distance recommandée par le constructeur. Le foyer sort de 8 mm. La focale réelle de l’instrument est de 1187mm, elle passe à 1196 avec le correcteur. La correction est satisfaisante sans être optimum. L’optique est quasiment collimatée. Une petite retouche sera à faire.

La courbure de champ induite par le correcteur est de 12%.

Réduction des 4 coins à l’aide de Prism V6 (33% de la taille de l’image). 3 secondes ST10 XME (sans dark ni flat) :

Réduction des quatre coins à l’aide de Prism V6. 3 secondes ST10 XME. Taille réelle de l’image (sans dark ni flat).

Quantité d’ADU reçue en pourcentage sur la matrice de la Sbig ST10XME. Graphique réalisé avec Prism V6 :