Test de l’objectif Leica Telyt-R 180 apo

Je voulais savoir si mon objectif Leica Telyt 180 apo ouvert à f/3.4 pouvait convenir pour la  l’astrophotographie 😉

Petite présentation en images sur une NJP Temma 2 :L’image obtenue donne un champ gigantesque de 11.46° par 7.64° ! Ici, l’image de M13 en 10 minutes de pose permet d’atteindre la magnitude de 14.5.

La réduction des 4 coins montre pourtant la limite de l’objectif en pleine ouverture, la correction n’étant pas complète sur tout le champ !

Vérification faite de la collimation.

Vérification de la courbure de l’image, tout à fait convenable.

Image de M8 et M20. Lien vers l’image en pleine résolution.

Bilan :

Voici un objectif de bonne qualité qui offre un champ extraordinaire sur une Sbig STL 11K. Dommage que la correction ne soit pas optimum à F/3.4.

Longue-vue HORIZON 80 ED

Je cherchais depuis un petit moment un instrument nomade et polyvalent pour l’observation de la nature et du ciel étoilé. Mon choix s’est porté sur la longue vue commercialisée par Telescope Service, l’Horizon 80 ED.

Petite présentation :

Prise en main :

La prise en main de cette longue-vue est très agréable. Elle est protégée par un revêtement en caoutchouc adhérent de bonne facture. Le poids est très correct avec seulement 1,4 kg sans la sacoche de protection.  Le capuchon d’objectif est rattaché au corps du pare-soleil et le sabot de fixation est au pas standard Kodak. L’oculaire-zoom est protégé par cylindre métallique pour les transports. L’étui-housse aurait, quant à lui, mérité un peu plus de mousse pour protéger efficacement la longue-vue.

Premières observations :

L’Horizon 80 ED dispose d’un renvoi coudé à 40° et d’un collier rotatif de 360° qui facilitent grandement l’observation  ! Dès les premiers objets pointés à 20x, c’est la qualité optique qui est frappante. Les verres ED et le traitement multicouches y sont sans doute pour quelque chose. Le contraste des couleurs et leurs neutralités sont excellents. L’image est nette, même en bord de champs. La mise au point se fait par une molette facile d’accès. On pourrait cependant lui reprocher d’être un peu sensible pour un réglage fin. L’oculaire-zoom offre une image très bonne à 30x et 40x et un vrai confort d’utilisation avec son œilleton caoutchouté. L’image devient un peu moins plaisante à 60x avec la réduction de luminosité. Enfin, il est à noter que le dégagement oculaire est suffisant (15-18mm) pour les porteurs de lunettes 😉

L’observation sur le ciel :

L’horizon 80 ED se défend très bien en observation nocturne. Sur la Lune, même à 60x, l’aberration chromatique est négligeable ! Les premières impressions en observation diurne se confirment avec une image nette jusqu’aux bords du champ de vision. Autre point positif, cette longue-vue ornithologique est utilisable dans des conditions d’humidité importante, le corps est étanche et rempli d’azote, ce qui évite à la lentille frontale le dépôt de buée.

Un peu de photo :

L’Horizon 80 ED permet de recevoir une bague d’adaptation pour la digiscopie. Les résultats en digiscopie sont tout à fait satisfaisants. Les tests ont volontairement été menés avec un ciel fortement nuageux. Les grossissements sont les suivants 20x, 30x, 40x et 60x.

30x

20x

60x

Bilan :

L’Horizon 80 ED présente un très bon rapport qualité/prix et de bonnes performances optiques, de quoi prendre du plaisir aussi bien en ornithologie qu’en astronomie !

Test d’un objectif Carl Zeiss Sonnar 135mm f/2,8

Je cherchais un téléobjectif en 100 et 300mm à un prix abordable et présentant une bonne qualité optique. Pour moins de 150 euros, je me suis dirigé vers un Zeiss Sonnar 135mm ouvert @2,8. Cet objectif à 5 lentilles initialement destiné à la photographie argentique est nettement plus abordable que son petit frère le 135mm @1,8 destiné au DSLR… à plus de 1000 euros ! L’objectif présente globalement une très bonne qualité de construction. Voici ses caractéristiques :

Composition5 éléments dans 4 groupes
Champ angulaire18°
Minimum de focalisation1,60 m
Ouverturesf/2,8 à f/22
Filtre55 mm
Poids585 g.
Dimensions68,5 x 93 mm

Associé à un boîtier numérique au format APN-C, on obtient un téléobjectif de 216mm. Une bague d’adaptation est nécessaire pour convertir la monture Contax/Yashica vers Eos. Avec cette bague, il est utilisable en mode M ou AV, le diaphragme ainsi que la mise au point se font manuellement.

L’adaptation à une caméra CCD est nettement plus problématique puisqu’il n’existe pas de bague d’adaptation C/Y vers M42. Il n’y a plus que la solution du bricolage ou de la réalisation d’une bague sur mesure par un tourneur.

Il est bon de noter, qu’au format APN-C, le vignettage est quasi inexistant dans la gamme d’ouverture du téléobjectif. Ici les tests sont réalisés avec un Canon 300D. L’aberration chromatique est également tout à fait maîtrisée.

Vérification de la collimation des optiques :

Les tests montrent un excellent piqué au centre de l’image comme en bord de champ. Cliquez sur l’image pour obtenir l’image originale en pleine résolution. Réduction des 4 coins (Canon 300 D, 120s de pose à f/2.8. Soustraction du dark. Pas de flat. Réduction avec Prism v6) :

Conclusion :

Un excellent objectif tant pour une utilisation diurne que nocturne. Côté astronomie, cet objectif peut se révéler intéressant pour une surveillance du ciel en grand champ : étoiles variables, novae… Pour aller plus loin, voici un petit document PDF.

 

Installation d’une CCD et d’un correcteur au foyer primaire d’un T400

En ce début d’année, plusieurs modifications importantes ont été apportées sur le T400 Valmeca : installation du CCD directement au foyer primaire et utilisation d’un correcteur réducteur astrooptik 0,73. L’idée d’adapter directement la caméra au niveau de l’araignée permet de s’affranchir du miroir secondaire et facilite les réglages optiques. L’installation d’un crayford JMI et d’un robofocus a nécéssité l’usinage de quelques pièces.

Voici la photo du montage avec le câblage pour le robofocus et une DB15 pour la gestion d’une tourelle porte-filtres :

L’obstruction reste mesurée, même avec la ST10. Elle passe de 25,5% à 31,75%. L’araignée semble bien supporter le poids de l’association CCD – Correcteur – Focuser. Il n’y a pas de contrainte de torsion notable.

Avec le correcteur réducteur 0,73 de 2 pouces d’Astrooptik (Philipp Keller), la focale du T400 tombe à 1060 et le rapport F/d à 2,7. La correction du champ est de 20 mm, ce qui est idéal pour une ST10 XME. Pour ce donner une idée du spot-diagramme, consultez le site d’Astrooptik.

L’utilisation du correcteur réducteur déplace le plan focal de 17.3 cm en intrafocal et engendre un vignettage avec la tourelle porte filtres Sbig pour les optiques ouvertes. Typiquement, le T400 étant ouvert à 3.53, le vignettage est le suivant avec la CFW8 :

Une solution à envisager est d’utiliser une tourelle en 2″.

Voici la première image du champ de NGC4254 avec le réducteur (120s sans flat) :

La collimation est à parfaire !!!

Test d’un Orion Optics UK 300 f/4

J’ai disposé d’un newton 300 d’Orion Optics UK ouvert à F/D = 4. J’ai donc pu en faire un petit test. Sans CCD, il pèse 16 kg avec colliers, robofocus et chercheur 8×50.

Le miroir primaire est à lambda sur 6 et dispose d’un traitement hilux. Il est maintenu par un barillet à 3 points. Une petite évaluation à l’aide du logiciel PLOP montre qu’un barillet 6 points ferait mieux l’affaire. Il est à noter qu’il faut modifier la position du primaire pour obtenir la focalisation avec une CCD.

Voici l’interférogramme Zygo du primaire de 300 :

Voici la déformation du primaire induite par le barillet 3 points. (Déformation obtenue avec le logiciel PLOP). Un barillet 6 points serait plus approprié.

Le secondaire de 90mm, provenant de chez Astrotélescope, est maintenu par une araignée à 4 branches parfaitement rigides. Voici l’interférogramme Zygo du secondaire de 90 :

Le crayford est de bonne tenue, sans plus. Il est à la limite de la charge pour la ST10 + CFW8 + correcteur.

En attendant le changement du crayford et un correcteur de qualité, j’ai fait les premiers tests à l’aide d’un correcteur Baader MPCC. Il apparaît que la meilleure position est à 56mm du capteur CCD, ce qui est la distance recommandée par le constructeur. Le foyer sort de 8 mm. La focale réelle de l’instrument est de 1187mm, elle passe à 1196 avec le correcteur. La correction est satisfaisante sans être optimum. L’optique est quasiment collimatée. Une petite retouche sera à faire.

La courbure de champ induite par le correcteur est de 12%.

Réduction des 4 coins à l’aide de Prism V6 (33% de la taille de l’image). 3 secondes ST10 XME (sans dark ni flat) :

Réduction des quatre coins à l’aide de Prism V6. 3 secondes ST10 XME. Taille réelle de l’image (sans dark ni flat).

Quantité d’ADU reçue en pourcentage sur la matrice de la Sbig ST10XME. Graphique réalisé avec Prism V6 :